Le destin des frères et sœurs de Napoléon après sa mort

Il est bien connu que Napoléon Bonaparte, empereur français, a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire. Cependant, sa famille proche, en particulier ses frères et sœurs, ont également vécu des destins tout aussi fascinants et tumultueux après la mort de leur célèbre parent en 1821. Dans cet article, nous explorerons les vies et les parcours de ces personnages historiques souvent méconnus.

Joseph Bonaparte, l’aîné devenu roi

Joseph Bonaparte, frère aîné de Napoléon, avait été placé sur deux trônes par son frère : celui de Naples (1806-1808), puis celui d’Espagne (1808-1813). Après la chute de l’empire napoléonien, il vécut en exil aux États-Unis, où il se fit construire un somptueux manoir à Bordentown, dans le New Jersey. À la suite du divorce avec sa femme Julie Clary, il revint en Europe pour finir ses jours à Florence en 1844.

L’exil américain et le retour en Europe

En Amérique, Joseph fut très actif et participa notamment à l’organisation de l’éducation nationale dans la région. Il entretint également des relations diplomatiques avec certains pays européens. Malgré cela, les années passées loin de sa patrie lui pesaient et il décida de revenir en Europe. Il passa ses dernières années à écrire ses mémoires et à vivre entouré de ses enfants.

Lucien Bonaparte, l’homme politique indépendant

Contrairement à d’autres membres de sa famille, Lucien Bonaparte, troisième frère de Napoléon, refusa toujours de se soumettre pleinement aux volontés de l’empereur. Après avoir été ministre de l’Intérieur sous le Consulat, il rompit avec son frère lors du coup d’état du 18 Brumaire (1799) et se retira de la vie politique française.

Une vie mouvementée entre érudition et intrigues

Lucien vécut ensuite en Italie, où il se consacra à des études littéraires et scientifiques. Toutefois, après la chute de Napoléon, il fut emprisonné par les autorités autrichiennes, avant d’être libéré grâce à l’intervention de l’Angleterre en 1814. Les années suivantes furent marquées par diverses intrigues politiques qui l’éloignèrent définitivement de la France. Il mourut en exil à Viterbe, en Italie, en 1840.

Jérôme Bonaparte, le cadet roi et diplomate

Jérôme Bonaparte, dernier frère de Napoléon, connut lui aussi une carrière mouvementée. D’abord roi de Westphalie (1807-1813), un État créé par son frère, il fut ensuite fait maréchal d’Empire. Après la chute de Napoléon, il s’exila aux États-Unis puis en Italie.

Une fin de vie entre luxe et politique

Au gré des changements politiques en France, Jérôme revint dans sa patrie natale et fut nommé gouverneur des Invalides sous le règne de Louis-Philippe. Il mourut en 1860, ayant vécu une existence faite de faste et d’ambitions politiques.

Les sœurs de Napoléon : Elisa, Pauline et Caroline

Les trois sœurs de Napoléon eurent également des parcours riches en rebondissements. Elisa Bonaparte, duchesse de Toscane, fut l’une des femmes les plus influentes de son temps en Italie. Elle mourut en exil à Trieste en 1826.

Pauline Bonaparte, quant à elle, est surtout connue pour sa beauté et ses nombreuses liaisons amoureuses. Elle vécut la majeure partie de sa vie entre l’Italie et la France, où elle mourut en 1825.

Enfin, Caroline Bonaparte, mariée au maréchal Joachim Murat, devint reine consort des Deux-Siciles avant de connaître l’exil. Elle termina sa vie à Florence en 1839.

Un héritage familial complexe

  1. Joséphine (fille de Joseph) : elle épousa Oscar, fils du roi Charles XIV Jean de Suède.
  2. Charlotte (fille de Jérôme) : elle se maria avec Napoléon-Louis Bonaparte, neveu de Napoléon et fils de Louis Bonaparte.
  3. Lucien-Charles (fils de Lucien) : il participa à la Révolution de 1848 en France et devint député.

Ainsi, les frères et sœurs de Napoléon ont connu des destins aussi variés que ceux de l’empereur lui-même. Leurs vies tumultueuses témoignent de l’impact considérable qu’a eu la famille Bonaparte sur l’histoire européenne du XIXe siècle.

Laisser un commentaire