L’histoire européenne du XIXe siècle est marquée par les conquêtes et les batailles de Napoléon Bonaparte, un personnage historique incontournable. Mais peut-on dire que les Anglais ont vaincu Napoléon ? Pour répondre à cette question, nous allons explorer les différentes confrontations entre la France napoléonienne et la Grande-Bretagne.
La rivalité franco-britannique sous Napoléon
Les relations entre la France et l’Angleterre ont toujours été tumultueuses, et le règne de Napoléon Bonaparte n’a pas fait exception. Entre 1803 et 1815, ces deux grandes puissances se sont affrontées dans le cadre des guerres napoléoniennes, avec pour enjeu la domination politique et économique de l’Europe.
Face au génie militaire de Napoléon et aux vastes ambitions impériales françaises, les Britanniques ont développé une stratégie principalement navale, cherchant à contrôler les mers et à isoler économiquement leur adversaire. En effet, la Grande-Bretagne disposait d’une redoutable flotte, formée notamment grâce au renforcement de la marine initié par l’amiral Nelson.
La bataille de Trafalgar : un tournant pour la marine française
Dans ce contexte, la bataille de Trafalgar en 1805 revêt une importance cruciale. Cette confrontation navale oppose la flotte française et espagnole, commandée par l’amiral Villeneuve, à la flotte britannique dirigée par Nelson. L’objectif français était de déjouer le blocus britannique et d’assurer la maîtrise des mers pour envahir les îles britanniques.
Mais la bataille tourne rapidement en faveur des Britanniques, qui parviennent à prendre le dessus grâce à leur supériorité tactique. La défaite est cuisante pour la marine française : 22 vaisseaux sont perdus contre seulement un côté britannique. La bataille de Trafalgar consacre définitivement la suprématie navale britannique et éloigne la menace d’une invasion française sur le sol britannique.
Les Anglais face aux campagnes napoléoniennes
Malgré leur victoire à Trafalgar, les Britanniques ne peuvent empêcher Napoléon de poursuivre ses conquêtes en Europe. Leurs forces terrestres étant moins développées que celles de la France, ils adoptent une stratégie indirecte, consistant à soutenir financièrement et militairement les autres puissances européennes opposées à Napoléon, comme la Russie, la Prusse ou l’Autriche.
Les coalitions anti-napoléoniennes et le rôle des Anglais
Cette stratégie se traduit notamment par la formation de plusieurs coalitions anti-napoléoniennes, avec pour objectif de contenir et affaiblir l’Empire français. Les Anglais jouent un rôle central dans ces alliances, fournissant des fonds et du matériel aux autres puissances continentales.
Après plusieurs coalitions infructueuses, c’est finalement lors de la sixième coalition (1812-1814) que les alliés parviennent à infliger de sérieux revers à Napoléon. Sa campagne désastreuse en Russie, suivie de l’échec de la Campagne de France, conduit à sa première abdication en 1814 et son exil sur l’île d’Elbe.
La chute définitive de Napoléon et le rôle des Anglais
Napoléon revient au pouvoir en France en 1815 lors des Cent-Jours, mais sa tentative de reconquête est rapidement stoppée par la septième coalition, emmenée notamment par les Britanniques et leur allié prussien. La bataille de Waterloo, le 18 juin 1815, oppose les armées napoléoniennes à celles du duc de Wellington et du maréchal prussien Blücher.
La défaite française à Waterloo marque la fin de l’ère napoléonienne, et Napoléon est contraint d’abdiquer une seconde fois. Il est ensuite exilé sur l’île britannique de Sainte-Hélène, où il mourra en 1821.
Ainsi, si les Anglais ont joué un rôle important dans la défaite de Napoléon, ils n’ont pas agi seuls. Leurs victoires navales ont permis d’affaiblir la France et de protéger les îles britanniques, tandis que leur soutien aux coalitions européennes a contribué à la chute de l’Empire napoléonien. La défaite de Napoléon est donc le résultat d’un effort collectif, auquel les Anglais ont apporté une contribution significative.